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TI-C PUBLIE LE RAPPORT D’ENQUÊTE RELATIF A L’IMPACT DE SUDCAM HÉVÉA S.A. SUR LES COMMUNAUTÉS LOCALES DE LA RÉGION DU SUD

Dans le cadre de la campagne Land Rights Now, Transparency International-Cameroon a mené une enquête de terrain portant sur l’impact multidimensionnel de la présence de l’entreprise SudCam Hevea S.A. sur les communautés du Sud Cameroun. Présente au Cameroun depuis 2008, SudCam après avoir sollicité à cette date une concession foncière auprès de l’État camerounais pour la culture de l’hévéa, les décrets présidentiels 2008/380 et 2008/248 lui ont accordé deux concessions provisoires dans la région Sud du Cameroun. Pour les communautés locales, cette situation impliquait la perte de l’accès à une partie de leurs terres ancestrales où ils allaient pêcher, chasser, cultiver et pratiquer des rituels.

En décembre 2022, 23 chefs traditionnels des villages impactés par ces concessions ont rédigé une pétition incluant des éléments d’une organisation locale (APIFED) commise par SudCam pour le recensement des projets de développement des communautés. Cette Convention n’est malheureusement pas toujours contresignée par l’entreprise, ce qui engendre une relative difficulté de cohabitation entre SudCam et les communautés qui exigent un dialogue et la signature de cette Convention qui selon elles, sera désormais un document de référence en vue de la restauration de leurs droits.

C’est dans cette optique que TI-C a organisé une conférence de presse relative à la publication du rapport d’enquête portant sur l’impact de SudCam Hevea S.A. sur les communautés locales, le 17 septembre 2024 au siège de TI-C.

Étaient présents, les chefs traditionnels des communautés locales concernées, le board de TI-C et les médias.

OBJECTIF DE LA CONFÉRENCE

 L’objectif était d’informer le public et les médias sur la situation critique des communautés locales.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

 De manière spécifique il était question de

  • Permettre aux chefs traditionnels d’exposer leurs réalités
  • Interpeller la société SudCam et le gouvernement
  • Engager les négociations afin d’obtenir des réparations pour les communautés concernées.

DÉROULEMENT DE LA CONFÉRENCE

 Le modérateur a pris la parole pour détailler le programme

  • Le discours du président de TI-C
  • La présentation du rapport d’enquête
  • L’intervention des chefs traditionnels des communautés locales concernées

Au cours de la présentation du rapport d’enquête, quelques impacts des activités de la société SudCam sur les communautés ont été relevés notamment

  • Les mauvais traitements et les mauvaises conditions de travail,
  • Les abus physiques et psychologiques permettant d’opprimer les travailleurs,
  • Le déficit de contractualisation de certains employés,
  • L’existence d’un système de classification opaque des travailleurs,
  • La destruction de la forêt et de la biodiversité, ce qui accroît la vulnérabilité et la pauvreté des communautés,
  • La perte d’accès à la terre, ce qui les prive de leurs moyens de subsistance, etc.

QUELQUES RECOMMANDATIONS

À SudCam

→ Engager un dialogue avec les peuples autochtones et les communautés locales ;

→ Signer la convention élaborée en 2022 et fournir un plan d’action clair pour répondre aux demandes des communautés ;

→ Embaucher des membres de la communauté à des postes de direction pour assurer une relation durable avec les communautés ;

→ Améliorer les conditions de vie et de travail des employés afin qu’ils puissent vivre décemment de leur activité ;

Au gouvernement camerounais

→ Procéder à la restitution effective des forêts aux communautés déplacées en raison des activités de SudCam. La partie restante de la concession, qui n’a pas été défrichée, devrait être restituée aux peuples autochtones et aux communautés locales ;

→ Mettre fin à l’attribution des forêts aux industries au Cameroun et promouvoir la protection des forêts ainsi que de la biodiversité, conformément aux droits des communautés locales ; etc.

Aux bailleurs et acteurs du secteur financier finançant l’exploitation des ressources

→ Rediriger les fonds des projets destructeurs, tels que les plantations d’hévéas de SudCam, et garantir un soutien durable aux approches communautaires de gestion des forêts et des terres

La conférence s’est achevée sur la phase des questions réponses.

Télécharger le rapport en français https://ti-cameroun.org/wp-content/uploads/2024/11/PRINT-Le-long-chemin-de-la-souffrance-1-1.pdf

en anglais https://ti-cameroun.org/wp-content/uploads/2024/11/PRINT-The-long-way-of-suffering-in-South-Cameroon.pdf

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SOA ACQUIERT SA LÉGITIMITÉ

SOA ACQUIERT SA LÉGITIMITÉ

Après ESSE le mois dernier, c’est au tour du COFEVAC de Soa d’acquérir sa légitimité au cours d’un atelier de Formation et d’installation dudit démembrement hier 26 juin 2019 à la mairie de Soa. Une dizaine de femmes venues des 4 groupements ont pris part aux assises dont les objectifs étaient d’encourager l’apprentissage entre pairs et le partage d’expérience dans le but de faciliter l’autonomisation entre les femmes et de développer la compréhension des participantes sur les droits fonciers des femmes et leur participation aux instances décisionnelles. Les thématiques dispensées ( définition et rôle d’un comité de veille, l’élaboration d’un plan d’action, et les prérequis sur les droits fonciers des femmes) sont d’emblée les bases sur lesquelles le comité nouvellement installé devra s’appuyer pour se mouvoir sur le terrain et relayer auprès de ses semblables les informations recueillies, gage d’une prise de conscience collective. Désormais le Cofevac de Mfou comprend deux antennes SOA et ESSE.

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LES FEMMES D’ESSE SE LÈVENT DE LEUR SOMMEIL

LES FEMMES D’ESSE SE LÈVENT DE LEUR SOMMEIL

Maison de la femme d’Esse, 21 mai 2019, une dizaine de femmes venues des 5 groupements de cette localité a pris part à l’atelier de FORMATION ET D’INSTALLATION DU COFEVAC D’ESSE. L’objectif de cette rencontre était d’outiller les femmes de ce nouveau comité de veille sur les mécanismes de fonctionnement d’un comité afin de les impliquer davantage dans les activités du projet et dans la sécurisation de leurs droits fonciers. Les modules dispensés ont été faits par les soins des femmes du Cofevac de Mfou préalablement formées par Transparency International Cameroon ( porteur du projet) avec l’appui du Haut- commissariat du Canada ( bailleur de fonds) pour servir de relais d’autres femmes des bourgades concernées par l’initiative.

 

Les modules portaient sur:

– La définition et le rôle d’un comité de veille : expérience du COFEVAC de Mfou
– Comment élaborer un plan d’actions
– Les droits fonciers des femmes
L’atelier s’est achevé par la constitution du bureau du Cofevac antenne d’Esse et l’établissement d’un procès verbal
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Prochain escale SOA.