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TI-C ET AME RENFORCENT LES CAPACITES DES JOURNALISTES, DES OSC ET COMMUNES

Dans le cadre du projet « Strengthening Accountability Networks among Civil Society – SANCUS” dont l’objectif est de renforcer la transparence et la responsabilité dans la mise en œuvre du plan de développement local et la gestion des finances publiques grâce à la participation citoyenne et l’utilisation des outils technologiques, Transparency International-Cameroon (TI-C) s’est rendue dans la région de l’Ouest  (Bafoussam et Mbouda), dans le but de former les journalistes. C’était à l’occasion d’un atelier de formation et de concertation avec les journalistes d’investigation et des leaders d’OSC sur la lutte contre la corruption dans le développement local, organisé en partenariat avec l’Alliance pour la Maîtrise de l’Eau et de l’Energie (AME).

L’objectif était de renforcer les capacités des journalistes et des leaders de la Société Civile sur la lutte contre la corruption et l’implication des citoyens au suivi de l’action publique locale. De manière spécifique, il s’agissait de former ou informer les participants sur la nécessité de mettre une emphase sur le suivi citoyen de l’action publique d’une part, et d’autre part sur l’urgence de fédérer les efforts dans la lutte contre la corruption dans la conception et la mise en œuvre des politiques locales de développement. Étaient présents les journalistes, les leaders d’Osc et les responsables des communes. L’atelier s’est déroulé en 3 phases

  • PHASE INTRODUCTIVE

La phase introductive de l’atelier a été ponctuée par l’enregistrement des participants, le mot de bienvenue du représentant du Réseau Alliance pour la Maîtrise de l’Eau et de l’Energie (AME) et du représentant de Transparency International-Cameroon (TI-C).

Au cours de cette phase, le Chef de projet Gouvernance Local, antenne pays de Transparency International, prend la parole. Dans son mot introductif, il a retracé le contexte de mise en œuvre du projet depuis juin 2021 dans les Communes de Bafia, de Bafoussam (pour la Région de l’Ouest) et Bamenda 1er, 2ème et 3ème (pour la Région du Nord-Ouest) et surtout le contexte de l’atelier.

  1. DÉROULEMENT DES TRAVAUX

 Cinq  modules ont été présentés au cours de cette phase

  • Présentation du projet et généralités sur la lutte contre la corruption dans le Développement Local

L’exposant est revenu  sur l’historique de l’initiative en rappelant le contexte de l’atelier qui vise à améliorer le niveau de transparence et redevabilité des élus envers les populations, de renforcer la participation citoyenne, de favoriser l’inclusion de toutes les couches sociales et la prise en compte des groupes minoritaires dans le développement local. Cette présentation se termine par la proposition des indices de corruption dans les Communes. Il s’agit entre autres de :

–           Retard dans les salaires,

–           Irrégularité dans la fiscalité locale,

–           Absence ou refus de décharge des courriers à l’accueil ou au service courrier,

–           Remise tardif des invitations ou autres documents relatifs au conseil municipal,

–           Défaut d’équité (charges communales non harmonisées),

–           Refus de délivrance des quittances,

–           Phénomène de faiseur de roi (influence d’une élite lors du choix des élus locaux),

–           Conception non inclusive des PCD,

  • Présentation du cadre légal et la régulation du suivi citoyen de la gouvernance locale

L’exposant instruit les participants sur le cadre légal international, national et local de la gouvernance. Il va préciser que la participation des citoyens à la prise de décision constitue aujourd’hui une norme mondiale acceptée de tous les acteurs de la vie internationale. Parce que l’État est l’institution au centre du bien des peuples, l’échec du model dans lequel il décidait de tout a conduit à une nouvelle approche. Cette dernière implique la participation des citoyens à la prise des décisions puisque celles-ci engagent directement à l’amélioration ou non de leur bien-être. Il ressort des échanges que :

–           Il faut cesser d’être un simple habitant, mais plutôt être un bon citoyen en participant aux actions de la Commune,

–           La vulgarisation des textes doit être une affaire personnelle de tous les médias et OSC. Ces textes sont d’ailleurs téléchargeables gratuitement sur internet,

–           Il y a absence de dispositif pour protéger les citoyens qui font le suivi et les dénonciations,

–           L’impunité de l’État Camerounais face aux actes de Corruption contribue à aggraver la situation,

–           Il y a un manque de volonté des citoyens ou encore une absence de leadership dans l’engagement d’un acte de suivi,

 

  • Présentation de la plateforme de dénonciation du projet « SANCUS »         

Le chef du projet a présenté de manière succincte la plateforme accessible ici localaction4development.org en revenant sur les différentes rubriques et les procédures de dénonciation.

 

  • Identification des risques de corruption et les outils inclusifs de dénonciation de la mauvaise gouvernance au niveau local.          

Dans cette partie, les participants se sont constitués en groupe pour réfléchir sur les risques de corruption et les outils inclusifs de dénonciation à la mauvaise gouvernance au niveau local. À l’issu des travaux ils ont procédé aux restitutions et propositions des recommandations.

  1- Proposition des risques de corruption dans les CTD

–           Conflits d’intérêts,

–           Cumul des fonctions lors de la passation des marchés (être à la fois Maître d’ouvrage et autorité contractante)

–           Non-respect de la loi interdisant à un Maire d’être chef d’entreprise dans sa propre Commune,

–           Non publication ou publication tardive des appels d’offre,

–           Favoritisme. Il s’agit de la familiarité entre le Maire et certains citoyens ; ceci entraîne un manque de gouvernance et surtout de transparence dans le suivi,

–           Non implication des populations avant, pendant et après les projets,

–           Clientélisme politique.

 2- Les outils de dénonciation des actes de corruption dans les CTD

Une multitude d’outils de dénonciation a été proposé par les participants lors des échanges. Il s’agit de :

–           La Plate-forme,

–           La sous-commission du BIP,

–           Les émissions Radio interactives,

–           Les spots publicitaires,

–           La production des opuscules (Bouquins, tracts, …),

–           La plate-forme digitale en ligne, …

 

  • LA PHASE  DES RECOMMANDATIONS

Plusieurs recommandations ont été adoptées à l’issu des échanges avec les participants notamment :

–           Les participants peuvent utiliser les idées de sensibilisation proposées pour monter des projets afin de rechercher des financements ;

–           La dénonciation est une action citoyenne, chacun doit mettre sa main à la pâte pour le changement rechercher dans notre commune ;

–           L’intégration des citoyens est capitale dans les actions de gouvernance locale ;

–           Travailler en synergie pour sensibiliser les citoyens à travers les Radios communautaires ;

–           Former des coalitions pour faire des dénonciations car seul, on s’expose,

–           Pour mieux comprendre les textes de lois sur le CTD, il faut cibler les mots clés et les démystifier.

 

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TI-C MÈNE UNE ETUDE A BAFOUSSAM III, DSCHANG ET BAGANGTE

                                                       

Du 27 février au 1er avril 2022, TI-C a mené une étude sur l’implication et la prise en compte des jeunes et autres groupes vulnérables dans la conception et la mise en oeuvre de la gouvernance locale dans les communes de Bangangté, Bafoussam III et Dschang. 

L’objectif général était  d’évaluer le niveau d’implication et de prise en compte des personnes cibles dans la conception et l’implémentation des plans d’investissements annuels des communes susmentionnées.

De manière spécifique

  • Obtenir des informations sur le niveau d’implication des populations cibles dans la gouvernance locale ;
  • Recueillir des informations qui permettront de renforcer le plaidoyer;
  • Formuler des recommandations afin d’améliorer l’implication et la prise en compte des jeunes, des femmes et des personnes vulnérables dans la gestion locale. 
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LANCEMENT DU PROJET « PROMOTION DE LA TRANSPARENCE ET DE LA REDEVABILITE DANS LA GOUVERNANCE LOCALE PAR LA PARTICIPATION CITOYENNE ET L’UTILISATION DES TECHNIQUES NOVATRICES »

Depuis Octobre 2020, Transparency International-Cameroon pilote le projet « promotion de la transparence et de la redevabilité dans la gouvernance locale par la participation citoyenne et l’utilisation des techniques novatrices » financé par l’Ambassade des Etats-Unis au Cameroun à travers le programme African Regional Funds for Democracy (ARFD) dans les communes de Monatélé et de Limbé I, II, III. Le projet en lui-même porte sur la promotion des valeurs démocratiques au sein des minorités (jeunes, femmes et personnes handicapées) afin de mieux les impliquer dans la mise en œuvre des politiques publiques au niveau de la base, l’utilisation de la technologie pour encourager la transparence et la responsabilité dans la gestion des budgets municipaux grâce à l’adoption d’un mécanisme de suivi, la facilitation et la participation des femmes et des jeunes à tous les niveaux du processus décisionnel et même électoral.

Depuis l’adoption et la promulgation du Code général des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) le 24 décembre 2019 et l’élection des premiers conseillers régionaux le 06 décembre 2020, le Cameroun est plus que jamais en plein dans la Décentralisation. D’où l’organisation par Transparency International-Cameroon de  cet atelier de lancement du projet le 18 mars 2020 à Yaoundé. Au cours de cette occasion, il était question de présenter le projet et son mode opératoire aux participants, partenaires au développement et hommes de média. Plus encore, il était question de  présenter l’application Lookout-transparence (www.lookout-transparence.org) mise en place afin de promouvoir la transparence, l’inclusion et la redevabilité dans la gouvernance locale.

Représentants diplomatiques, maires des communes de mise en œuvre du projet et même d’autres communes, hommes et femme de média ont échangé sur le sujet et ont apporté de nouvelles idées afin d’améliorer la mise en œuvre du projet et l’utilisation de la plateforme.

Détails du projet :

Durée : 12 mois (octobre 2020- septembre 2021)

Bailleur : Ambassade des Etats-Unis au Cameroun via le programme African Regional Funds for Democracy (ARFD)

Zones d’implémentation : communes de Limbé I, II, III (région Sud-Ouest) et Monatélé (région du Centre).