L’ Afrique célèbre la 8ème édition de la Journée africaine de lutte contre la corruption. Le Conseil Consultatif de l’Union Africaine chargé du suivi de la mise en œuvre de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (CUAPLCC), a retenu cette année comme thème : « Mesures efficaces de protection des lanceurs d’alerte : un outil essentiel de la lutte contre la corruption ».
L’ampleur du phénomène de la corruption sur le continent et ses répercussions sur l’économie africaine est de plus en plus criarde et préoccupante. Ses effets dévastateurs pour le développement économique, néfastes pour la cohésion sociale et déstabilisateurs pour l’ordre politique ne sont plus à démontrer. Le niveau du manque à gagner financier qu’il induit est insoutenable : la corruption fait perdre au continent africain environ 148 milliards de dollars chaque année et les flux financiers illicites qui partent de l’Afrique sont évalués à 60 milliards de dollars .
En dépit de vastes progrès réalisés autant sur le plan législatif qu’institutionnel, et conscient de la nécessité de réfléchir continuellement aux approches à adopter pour mettre fin à la corruption ou du moins la réduire significativement, l’Union Africaine a déclaré le 11 juillet “Journée Africaine de Lutte Contre la Corruption”.
A cet effet Transparency International a adressé une lettre à l’Union Africaine dans laquelle elle appelle la commission de l’Union africaine à travers le CUAPLCC, et la commission des droits de l’Homme et des Peuples à faire progresser les efforts visant à fournir à l’UA une loi sur la protection des lanceurs d’alerte de telle manière à aider les pays membres à développer la législation nationale de protection des dénonciateurs dont l’intégralité ci- dessous