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LES ENSEIGNANTS SONNENT LE GLAS DES MAUVAISES PRATIQUES DANS LES PROCÉDURES DE RÉGULARISATION DE LEURS SITUATIONS

Les enseignants des cycles secondaires et primaires sont en grève depuis le 21 février 2022 au Cameroun. Le mot d’ordre de grève a été initié par le mouvement baptisé « On a trop supporté » à travers  l’opération dite : « craie morte ». Cette situation met éminemment en mal les programmes scolaires à l’approche des examens de fin d’année car bien qu’étant présents au sein des établissements, les enseignants ont décidé de suspendre les cours.

Les revendications à l’origine de ce débrayage sont entre autres l’attribution des matricules, l’application du statut particulier de l’enseignant, le paiement des compléments de salaire, le paiement des avancements pour lesquels les arrêtés sont disponibles, pour ne citer que celles-là. Malgré les pourparlers entamés avec le Gouvernement et les mesures prises par le Chef de l’Etat, les enseignants semblent être réticents à mettre fin au mot d’ordre de grève sans, affirment-ils, de véritables engagements de l’Etat à améliorer leurs conditions de vie et de travail.

Les méthodes de traitement de leurs dossiers seraient le nœud du problème. Selon les grévistes, la vitesse du traitement d’un dossier est fonction du pourcentage exigé (entre 5 et 30%) et la somme à payer est prélevée directement sur le montant total dû par l’administration.  Il en est de même pour le processus de nominations et d’affectations du personnel enseignant.  

La corruption a manifestement trouvé son lit dans ces procédures. Le phénomène serait d’autant plus grave qu’il fragilise le corps enseignant dans son ensemble et  impacte par ricochet la qualité de l’enseignement dispensé dans les établissements. Comment, en effet expliquer qu’un enseignant après sa sortie de l’école de formation passe des années sur le terrain sans salaire ? Comment comprendre que le traitement de dossiers continue d’être manuel alors que les nouvelles technologies offrent de meilleures opportunités de traitement efficace et efficient ?

Transparency International-Cameroon (TI-C) interpelle l’ensemble des acteurs du secteur éducatif sur leurs responsabilités et plus précisément sur les allégations de corruption sus évoquées en invitant en particulier les autorités compétentes à prendre les mesures nécessaires afin de s’assurer que seules l’intégrité, la responsabilité et la redevabilité guident les procédures de traitement des dossiers des enseignants au Cameroun.

 

 

                                                                                                                                                    

                                                                                                                                                                Le   Président

 

                                                                                                                                                        Me Njoh Manga Bell Henri

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