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INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2023

 

                                                                                            

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2023 : LE CAMEROUN PEINE A SE DEFAIRE DE LA GANGRENE

 

Ce 30 janvier 2024, Transparency International (TI) a publié les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2023.

L’IPC 2023 montre que dans la plupart des pays du globe, la lutte contre la corruption du secteur public n’a dans la globalité pas progressé. À l’échelle mondiale, l’IPC moyen est de 43 et reste inchangé. Pour la douzième année consécutive, plus de deux tiers (2/3) des pays ont un score inférieur à 50, ce qui dénote qu’un bien grave problème de corruption perdure.

Le thème de l’année 2023 porte sur « Corruption et Injustice ». Il est important que nos États soient dotés des institutions judiciaires indépendantes, transparentes, humainement et financièrement fortes à l’effet de maintenir la corruption sous contrôle. Par ailleurs, l’efficacité des institutions judiciaires, est tributaire de l’absence d’interférences extérieures, notamment de l’autorité politique, de pots-de-vin et d’autres formes de corruption.

AU NIVEAU MONDIAL

D’après les experts et hommes d’affaires, l’IPC 2023 classe 180 pays et territoires, selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu), à 100 (perçu comme très peu corrompu). Voici quelques cas :

 

  • Le Danemark (90) arrive en tête pour la sixième année consécutive, suivi de près par la Finlande et la Nouvelle-Zélande, avec des scores respectifs de 87 et 85. Grâce au bon fonctionnement de leurs systèmes judiciaires, ces pays sont également parmi les mieux classés selon l’indicateur État de droit.
  • La Somalie (11), le Venezuela (13), la Syrie (13), le Soudan du Sud (13) et le Yémen (16), occupent les dernières places sur l’indice. Tous ces pays sont touchés par des crises prolongées, essentiellement des conflits armés.
  • 23 pays obtiennent cette année le plus mauvais score de leur histoire. On compte parmi eux, des démocraties de premier plan comme l’Islande (72), les Pays-Bas (79), la Suède (82) et le Royaume-Uni (71). Rentrent dans cette catégorie aussi, certains États autoritaires comme l’Iran (24), la Russie (26), le Tadjikistan (20) et le Venezuela (13).
  • Huit pays ont amélioré leur score de l’IPC en 2023 : l’Irlande (77), la Corée du Sud (63), l’Arménie (46), le Vietnam (42), les Maldives (40), la Moldavie (39), l’Angola (33) et l’Ouzbékistan (31).

 

QUE DIRE DU CAMEROUN ?

Classé 140e dans cette édition 2023, le Cameroun gagne deux places par rapport à l’édition 2022. Cette progression est toutefois à relativiser dans la mesure où sa note (27), ne témoigne d’aucune évolution dans sa lutte contre la corruption malgré la pléthore d’institutions créées à cet effet.

Le thème de l’année 2023, révèle des problématiques constantes dans le système de gouvernance du Cameroun : l’insuffisance dans le dispositif d’évaluation de la politique publique en matière de lutte contre la corruption dû au fait que les pouvoirs publics se sont plus convertis par convenance que par conviction à l’éradication de ce phénomène, le manque d’indépendance de l’autorité judiciaire et la faiblesse des moyens mis à disposition pour combattre la délinquance économique et financière.

Les accusations persistantes de corruption et de pots de vin à l’encontre du Cameroun dans les affaires Glencore, Cangate 2021 Covidgate, ont contribué à amplifier le sentiment d’impunité. Le rapport d’audit de la Chambre des Comptes sur la gestion des fonds Covid-19 mettait clairement en évidence des incohérences mais, fort est de constater qu’aucune décision de justice n’a été prononcée. Par ailleurs, la récente actualité sur les violences, abus, intimidations, séquestrations, harcèlement et menaces de mort faits aux jeunes femmes et hommes qui défraie la chronique sur les réseaux sociaux et médias nationaux et internationaux, démontre la faible réactivité du système judiciaire au Cameroun.

En effet, depuis bientôt un mois que dure l’affaire Hervé BOPDA, aucune mesure d’enquête et de poursuite n’a été envisagée.   

 

François VALÉRIAN, Président de Transparency International, explique ce qui suit :

« La corruption aura de beaux jours devant elle tant que les systèmes judiciaires ne pourront pas sanctionner les actes répréhensibles et maintenir les gouvernements sous contrôle. Lorsque la justice est achetée ou fait l’objet d’ingérences politiques, c’est le peuple qui en pâtit. Les dirigeants doivent investir sans retenue dans les institutions chargées de faire respecter la loi et de lutter contre la corruption, et garantir leur indépendance. Il est temps de mettre fin à l’impunité dont jouit la corruption. »

 

Cette citation vaut un droit de regard sur le système de gouvernance judiciaire au Cameroun, tant l’ampleur du phénomène continue à faire rage et sape les libertés et droits fondamentaux des citoyens.

Les réponses à la lutte contre la corruption doivent être plus sévères et sans distinction de rang social et/ou d’ethnie afin de garantir une société épanouie et équitable.

L’application effective de l’Article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs devrait pouvoir s’imposer comme une évidence. Une pétition à cet effet a été signée en 2023 par plusieurs Organisations de la Société civile lors du 5e Dialogue Citoyen auquel Transparency International-Cameroon (TI-C) a pris part.

Le Gouvernement du Cameroun devrait définitivement manifester une volonté à éradiquer la corruption par une politique imparable de lutte contre ce phénomène. Il faut le réaffirmer, la corruption aggrave l’injustice sociale et affecte de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. 

 

                    Le Président de Transparency                           International Cameroun

                             Me Njoh Manga Bell Henri

                               

À propos de Transparency International-Cameroon (TI-C)

Transparency International-Cameroon (TI-C), est la section camerounaise du Mouvement International : Transparency International. Créée en 2000 par quelques personnalités regroupées autour de leurs leaders de l’époque, l’Association de droit camerounais TI-C, travailles en étroite collaboration avec le secteur public, le secteur privé, les organisations internationales, les organisations de la société civile, les partenaires techniques et financiers.

TI-C mène une lutte acharnée et persistante contre la corruption, le respect des principes liées à la démocratisation de la vie publique et la bonne gouvernance au Cameroun.

 

Contacts : Stéphanie Christelle ANYOU : +237 695 06 69/ 650 69 72 02

Email : stephanieanyou@yahoo.fr / stephanie.anyou@ti-cameroon.org

 

Pour comprendre la démarche de publication de l’IPC cliquez sur ces différents matériels utilisés par Transparency International. 

  • La Methodologie
  • Le Rapport 
  • Les tendances des résultats mondiaux 

 

https://ti-cameroun.org/wp-content/uploads/2024/01/CPI_2023_Methodology.zip

https://ti-cameroun.org/wp-content/uploads/2024/01/CPI-2023-Report.pdf

https://ti-cameroun.org/wp-content/uploads/2024/01/CPI2023_Global_Results__Trends.xlsx

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IPC 2022 : TI-C PRÉSENTE LE CLASSEMENT DU CAMEROUN

 

 

Le 1er février 2023, TI-C a organisé une conférence de presse relative à la publication de l’Indice de Perception de la Corruption 2022, commise tous les ans par Transparency International-Secrétariat. Le classement du Cameroun n’a pas connu une grande avancée soit 142e avec une moyenne de 26/100 au regard des scandales liés à la corruption que le pays a traîné ces dernières années. Le Président de TI-C Me Henri Njoh Manga Bell pendant son allocution est revenu sur tous les dossiers scandaleux du Cameroun notamment la gestion des fonds du complexe sportif d’Olembé, l’affaire Glencore, les détournements de fonds publics, l’opacité dans les passations des marchés publics etc. afin d’interpeller les pouvoirs publics, les médias et les organisations de la société civile sur la nécessité et  l’urgence de mutualiser leurs efforts dans le simple but de repenser une gouvernance publique forte et responsable.

La phase des questions-réponses ont permis aux participants d’être édifiés à nouveau sur le rôle de l’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF) et les missions de la CONAC présentes à la conférence.   

click ici pour obtenir les résultats complets 

https://www.transparency.org/en/cpi/2022

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L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2022 : LE DIFFICILE ENVOL DU CAMEROUN

Yaoundé,
Le 31 janvier 2023, les résultats de l’indice de Perception de la Corruption 2022 publiés par Transparency International (TI) demeurent constants. Comme pour les années précédentes, les résultats de l’Afrique subsaharienne ne laissent pas présager d’un avenir meilleur en matière de régression de la corruption, particulièrement dans un contexte où les conflits armés s’enlisent et favorisent de plus en plus le fléau.

A PROPOS DE L’IPC

Comme chaque année, l’indice 2022 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 ( perçu comme très peu corrompu). Cette année, La moyenne mondiale de l’IPC reste inchangée à 43 pour la onzième année consécutive, et plus des deux tiers des pays font face à une corruption endémique, avec un score inférieur à 50. Le Danemark (90) arrive en tête de l’indice cette année, suivi de près par la Finlande et la Nouvelle-Zélande, toutes deux à 87. Des institutions démocratiques solides et le respect des droits de l’homme font également de ces pays quelques-uns des plus pacifiques au monde, selon l’indice de paix global. Le Soudan du Sud (13), la Syrie (13) et la Somalie (12), tous trois plongés dans un conflit prolongé, restent en bas de l’IPC.
26 pays – parmi lesquels le Qatar (58), le Guatemala (24) et le Royaume-Uni (73) – accusent des scores historiquement bas.

EN CE QUI CONCERNE LE CAMEROUN

Les résultats du Cameroun stagnent depuis plusieurs années (depuis 2017) dans le classement de l’IPC, cette année encore le Cameroun est classé 142e  pour un score de 26/100, un fait qui ne suscite pas de l’étonnement quand on sait que le pays a toujours été en proie aux polémiques liées à la Corruption et ses composantes. Les détournements de fonds publics sont légions, l’opacité dans les passations des marchés publics, l’absence de bonnes pratiques dans la gouvernance publique, le rétrécissement de l’espace public, l’intimidation des lanceurs d’alerte etc. Tous ces facteurs qui favorisent l’instabilité socio-économique et qui freinent la croissance et le développement. A la date d’aujourd’hui, les camerounais sont toujours dans l’attente des actions à la suite du rapport d’audit de la chambre des comptes sur la gestion des fonds Covid. A cette attente s’ajoute désormais, le scandale de la gestion des fonds du complexe sportif d’Olembe qui n’a toujours pas livré tous ses contours depuis l’annonce de la résiliation unilatérale de MAGIL et ce, malgré la communication faite sur la reprise des travaux par la même entreprise…. L’affaire MAGIL semble même plutôt mal cacher une autre affaire toute aussi kafkaïenne et qui concernerait cette fois ci, une société appelée « PRIME POTOMAC », laquelle aurait gagné le marché de construction du stade de Garoua (Nord Cameroun), sans oublier l’affaire Glencore dans laquelle le Cameroun figurait parmi les pays en Afrique où le géant minier aurait versé des pots de vins aux fonctionnaires en échange de contrats miniers. L’actualité est enfin nourrie par la découverte par les camerounais des pratiques liées à l’utilisation de certaines lignes budgétaires à l’instar des lignes 94, 65 et 57 sur lesquelles pèseraient des soupçons graves de détournements de fonds publics.

CORRUPTION, CONFLITS ET SECURITE
Les grandes lignes de l ’IPC 2022 interpellent sur la corrélation entre la Corruption, les conflits et la sécurité. La situation sécuritaire en Afrique en général et au Cameroun en particulier est devenue fragile depuis plusieurs années. Les conflits dans les régions de l’Extrême- Nord, du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et les questions d’insécurité à l’Est, interpellent et questionnent sur l’efficacité réelle de la politique sécuritaire du pays. Ces conflits brouillent également la perception qu’ont les populations sur la légitimité des autorités centrales. Ajoutés à tout ceci, la situation économique difficile qui entraine une pauvreté de la plus grande partie de la population et un chômage ambiant majoritairement chez les jeunes, les violations des droits de l’homme, l’augmentation des prix des denrées alimentaires, la hausse du prix des timbres fiscaux et depuis hier soir la hausse des prix du carburant, toutes choses de nature à installer encore plus confortablement que par le passé, des pratiques de corruption dans tous les secteurs de la vie sociale et à creuser l’écart entre les « pauvres » et les « riches ». Malgré les mesures prises par le Gouvernement pour ramener la paix particulièrement aux Nord Ouest et au Sud Ouest, ces conflits ne cessent de s’alimenter rendant ainsi fragiles les institutions et l’Etat de droit.
Le thème développé avec la publication de l’IPC 2022 permet de rappeler rappelle que la corruption et les violences se nourrissent mutuellement et qu’elles menacent la paix et réduisent les possibilités de croissance économique. Il réaffirme également la nécessité de poursuivre le combat dans un pays qui a plus que jamais besoin d’actions efficaces et efficientes pour mettre fin à la corruption.
Face à ces constats, les réponses à la lutte contre cette pandémie doivent être plus sévères et s’appliquer à tous ceci sans distinction de rang social ou d’ethnie afin de garantir une société épanouie et équitable. Des progrès durables en matière de lutte contre la corruption ne peuvent être réalisés que si des contrôles sociétaux et institutionnels du pouvoir sont assurés et exigés
par les citoyens. Pour ce faire, l’application effective de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs doit s’imposer comme une évidence, de même que l’adoption d’une loi anti-corruption garantissant la protection des lanceurs d’alerte, des militants anticorruption et des journalistes rapportant des cas de corruption. Car si le discours politique encourage la dénonciation, la réalité est parfois contraire : dénoncer OUI mais parfois à quel prix ?
Un Cameroun meilleur n’est possible qu’à travers le renforcement du dispositif existant et la répression sans faille de tous les actes de corruption, de mauvaise gouvernance et de détournements des deniers publics.
                                                                                                                   Me Njoh Manga Bell Henri

                                                                                       Président de Transparency International-Cameroon

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COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2021 : DEUX POINTS SUPPLÉMENTAIRES POUR LE CAMEROUN.  

 

Yaoundé, le 25 janvier 2022, Alors que Transparency International (TI) publie ce jour les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2021, les résultats de l’Afrique subsaharienne ne présagent pas un avenir radieux en matière de régression de la corruption, plus encore dans un contexte de turbulences démocratiques et de défaillance des systèmes de santé contrés par la pandémie de coronavirus qui ne cesse de causer des ravages.  

L’indice 2021 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 ( perçu comme très peu corrompu). Cette année, l’indice révèle que les niveaux de corruption restent au point mort dans le monde soit un score global de 43, plus de deux tiers des pays (68%) obtiennent un score inférieur à 50. 25 pays ont considérablement amélioré leurs scores tandis que 23 ont vu les leurs baissé. En Afrique, les Seychelles occupent la première place avec un score de (70), suivi de loin par le Cap-Vert (58) et le Botswana (55). Tandis que la Guinée Equatoriale, (17), la Somalie (13) et le Soudan du Sud (11) conservent précieusement leurs dernières places dans le classement.

Le Danemark, la Finlande et  la Nouvelle Zélande sont toujours en tête de liste avec chacun un score de (88), la Norvège (85), le Singapour (85), la Suède (85), la Suisse (84), les Pays-Bas (82), le Luxembourg (81) et l’Allemagne (80) complètent le top 10.  

En ce qui concerne le  Cameroun

La corruption au Cameroun demeure alarmante, malgré une hausse de deux points cette année soit 27 /100  pour un classement à la 144e  place, par rapport à l’année dernière (25/100), la gangrène s’étend de plus en plus et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin si les mesures strictes et efficaces ne sont pas prises par le Gouvernement. L’audit publié par la Chambre des comptes en novembre 2021 sur la gestion des fonds Covid et qui a révélé un détournement de plusieurs milliards de francs CFA , les dénonciations observées sur la mauvaise gestion des fonds destinés à la construction des infrastructures  de la Coupe d’Afrique des Nations en cours en terre camerounaise, les conflits armés au Sud-Ouest ; au Nord-Ouest et à l’Extrême-Nord et les épineux et éternels problèmes tels le népotisme, le favoritisme, les fraudes de tous genres et les pots de vins sont des preuves tangibles que la corruption fait malheureusement désormais partie intégrante du fonctionnement des institutions étatiques.

Les résultats de l’IPC 2021 devraient servir de sonnette d’alarme pour le gouvernement camerounais, tant l’ampleur de ce phénomène continue à faire rage et sape les libertés et droits fondamentaux des citoyens. Les réponses à la lutte contre la corruption doivent être plus sévères et sans distinction de rang social ou d’ethnie afin de garantir une société épanouie et équitable. Selon Transparency International, des progrès durables en matière de lutte contre la corruption ne peuvent être réalisés que si des contrôles sociétaux et institutionnels du pouvoir sont assurés. Pour ce faire, la ratification de la Convention de l’Union Africaine contre la corruption était plus que nécessaire. Désormais, l’application effective de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs devrait pouvoir s’imposer comme une évidence, ainsi que l’adoption d’une loi pour la protection des lanceurs d’alerte, des militants anticorruption et des journalistes rapportant des cas de corruption. Pour ce dernier instrument, Transparency International-Cameroon a pour sa part proposé en 2021, une loi portant protection des lanceurs d’alerte et a pris des dispositions pour faire parvenir à qui de droit des copies de ladite proposition pour appréciation et concrétisation.

 

                                                             Me Njoh Manga Bell Henri

                                           Président de Transparency International- Cameroon

 

A propos de Transparency International-Cameroon (TI-C)

Transparency International-Cameroon (TI-C)  est la section camerounaise du mouvement International Transparency International. Créée en 2000, par quelques personnalités regroupées autour de leurs leaders de l’époque, elle travaille en étroite collaboration avec plusieurs organisations internationales, le secteur privé, et les partenaires publics. Elle mène une lutte acharnée contre la corruption, le respect de la démocratie et la bonne gouvernance au Cameroun.

 

Contacts

Stéphanie Christelle ANYOU : +237 695 06 69 29

Email : stephanieanyou@yahoo.fr / stephanie.anyou@ti-cameroon.org

 

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L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2021 : DEUX POINTS SUPPLÉMENTAIRES POUR LE CAMEROUN.

                                                                                          

            COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2021 : DEUX POINTS SUPPLÉMENTAIRES POUR LE CAMEROUN.  

 

Yaoundé, le 25 janvier 2022, Alors que Transparency International (TI) publie ce jour les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2021, les résultats de l’Afrique subsaharienne ne présagent pas un avenir radieux en matière de régression de la corruption, plus encore dans un contexte de turbulences démocratiques et de défaillance des systèmes de santé contrés par la pandémie de coronavirus qui ne cesse de causer des ravages.  

L’indice 2021 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après les experts et hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 ( perçu comme très peu corrompu). Cette année, l’indice révèle que les niveaux de corruption restent au point mort dans le monde soit un score global de 43, plus de deux tiers des pays (68%) obtiennent un score inférieur à 50. 25 pays ont considérablement amélioré leurs scores tandis que 23 ont vu les leurs baissé. En Afrique, les Seychelles occupent la première place avec un score de (70), suivi de loin par le Cap-Vert (58) et le Botswana (55). Tandis que la Guinée Equatoriale, (17), la Somalie (13) et le Soudan du Sud (11) conservent précieusement leurs dernières places dans le classement.

Le Danemark, la Finlande et  la Nouvelle Zélande sont toujours en tête de liste avec chacun un score de (88), la Norvège (85), le Singapour (85), la Suède (85), la Suisse (84), les Pays-Bas (82), le Luxembourg (81) et l’Allemagne (80) complètent le top 10.  

En ce qui concerne le  Cameroun

La corruption au Cameroun demeure alarmante, malgré une hausse de deux points cette année soit 27 /100  pour un classement à la 144e  place, par rapport à l’année dernière (25/100), la gangrène s’étend de plus en plus et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin si les mesures strictes et efficaces ne sont pas prises par le Gouvernement. L’audit publié par la Chambre des comptes en novembre 2021 sur la gestion des fonds Covid et qui a révélé un détournement de plusieurs milliards de francs CFA , les dénonciations observées sur la mauvaise gestion des fonds destinés à la construction des infrastructures  de la Coupe d’Afrique des Nations en cours en terre camerounaise, les conflits armés au Sud-Ouest ; au Nord-Ouest et à l’Extrême-Nord et les épineux et éternels problèmes tels le népotisme, le favoritisme, les fraudes de tous genres et les pots de vins sont des preuves tangibles que la corruption fait malheureusement désormais partie intégrante du fonctionnement des institutions étatiques.

Les résultats de l’IPC 2021 devraient servir de sonnette d’alarme pour le gouvernement camerounais, tant l’ampleur de ce phénomène continue à faire rage et sape les libertés et droits fondamentaux des citoyens. Les réponses à la lutte contre la corruption doivent être plus sévères et sans distinction de rang social ou d’ethnie afin de garantir une société épanouie et équitable. Selon Transparency International, des progrès durables en matière de lutte contre la corruption ne peuvent être réalisés que si des contrôles sociétaux et institutionnels du pouvoir sont assurés. Pour ce faire, la ratification de la Convention de l’Union Africaine contre la corruption était plus que nécessaire. Désormais, l’application effective de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs devrait pouvoir s’imposer comme une évidence, ainsi que l’adoption d’une loi pour la protection des lanceurs d’alerte, des militants anticorruption et des journalistes rapportant des cas de corruption. Pour ce dernier instrument, Transparency International-Cameroon a pour sa part proposé en 2021, une loi portant protection des lanceurs d’alerte et a pris des dispositions pour faire parvenir à qui de droit des copies de ladite proposition pour appréciation et concrétisation.

 

                                                             Me Njoh Manga Bell Henri

                                           Président de Transparency International- Cameroon

 

A propos de Transparency International-Cameroon (TI-C)

Transparency International-Cameroon (TI-C)  est la section camerounaise du mouvement International Transparency International. Créée en 2000, par quelques personnalités regroupées autour de leurs leaders de l’époque, elle travaille en étroite collaboration avec plusieurs organisations internationales, le secteur privé, et les partenaires publics. Elle mène une lutte acharnée contre la corruption, le respect de la démocratie et la bonne gouvernance au Cameroun.

 

Contacts

Stéphanie Christelle ANYOU : +237 695 06 69 29

Email : stephanieanyou@yahoo.fr / stephanie.anyou@ti-cameroon.org

 

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COMMUNIQUE DE PRESSE IPC 2020

                                                                                                                                               

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION 2020 : LE CAMEROUN S’ACCOMODE DE SON SCORE DE l’ANNEE 2019.  

 

Yaoundé, le 28 janvier 2021, Transparency International (TI) publie ce jour les résultats de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2020, noyé sous le prisme de la corruption dans les systèmes de santé minés par la pandémie de la COVID-19, qui sévit dans le monde entier depuis le début de l’année 2020.

L’indice révèle que les pays ayant un score élevé sont ceux qui disposent d’une meilleure couverture santé universelle et qui sont en mesure de gérer efficacement une crise sanitaire.

L’indice 2020 classe 180 pays et territoires selon leur niveau de perception de la corruption du secteur public d’après des experts et des hommes d’affaires sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 ( perçu comme très peu corrompu). Le Danemark et la Nouvelle Zélande occupent une fois de plus le premier rang avec une légère amélioration du score 88 points par rapport à l’année 2019, 87. La Syrie, la Somalie et le Sud Soudan quant à eux conservent leurs dernières places malgré une légère amélioration de leurs scores respectivement 14, 12, 12 points par rapport à l’IPC 2019 13, 12 et 9.

Cette année 26 pays ont amélioré de manière significative leur score notamment l’Equateur (39), la Grèce (50), la Russie (30), etc.

Tandis que 22 pays ont vu leur score régresser c’est le cas de la Bosnie  Herzégovine (35), le Guatemala (25), le Nigéria (25), le Malawi (30), etc.

Plus de la moitié des pays classés totalise un score inférieur à 50 depuis près d’une décennie ce qui indique un blocage constant des gouvernements à stopper les causes profondes de la corruption.  

La situation du Cameroun

Le Cameroun maintient son  score de l’année 2019 qui était déjà de 25/100 pour un classement à la 149e place sur 180. Ce classement montre à suffisance l’incapacité du Cameroun à lutter de manière efficace contre la corruption. La gestion approximative de la pandémie du Coronavirus n’aura pas permis, une fois de plus aux institutions de lutte contre la corruption et la promotion de l’éthique mises en place par le gouvernement  d’assurer une veille adaptée dans la gestion de la pandémie et répondre de manière efficace et efficiente aux besoins des populations. Au regard des nombreux scandales observés dans la société camerounaise depuis plusieurs années notamment les détournements de fonds, les fraudes en tous genres, le népotisme, les pots de vin etc…

 Il est plus qu’urgent pour le Cameroun de ratifier la Convention de l’Union Africaine contre la corruption, d’appliquer effectivement l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs, de publier le Décret d’application de la Loi de Juillet 2018 portant Code de Transparence et d’adopter une loi visant à la protection des lanceurs d’alerte, des militants anticorruption et des journalistes rapportant des cas de corruption. Au-delà de la mauvaise gestion de la pandémie du Covid 19, l’instabilité dans les régions du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et du Nord affecte également négativement l’image du Cameroun et influence son classement.

 

A propos de Transparency International-Cameroon (TI-C)

Transparency International-Cameroon (TI-C)  est la section camerounaise du mouvement International Transparency International. Créée en 2000, par quelques personnalités, parmi lesquelles son Président actuel, Me NJOH MANGA BELL Henri. Elle travaille en étroite collaboration avec les organisations internationales, le secteur privé, et les partenaires publics. Elle mène une lutte acharnée contre la corruption, le respect de la démocratie et la bonne gouvernance au Cameroun.

 

                                                                                                                                             Le Président

                                                                                                                                 Me NJOH MANGA BELL Henri

 

Contacts

Stéphanie Christelle ANYOU (Responsable communication TI-C) : +237 695 06 69/ 650 69 72 02

Email : stephanieobam@ti-cameroun.org

TI-C : (+237) 243 156 378

Site internet : www.ti-cameroun.org

 

 

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INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION (IPC)

Contexte

L’indice de perception de la corruption (IPC) a été établi en 1995 en tant qu’indicateur composite utilisé pour mesurer les perceptions de la corruption dans le secteur public dans différents pays du monde sur une échelle allant de 0 (perçu comme très corrompu) à 100 (perçu comme très peu corrompu). Au cours des 20 dernières années, les sources retenues pour constituer l’indice et la méthodologie ont été ajustées et affinées. En 2012, la méthodologie a fait l’objet de profonds changements pour permettre d’effectuer des comparaisons de notes dans le temps1, ce qui n’avait pas été possible avant 2012.

 

Méthodologie

La méthodologie suit quatre étapes fondamentales : la sélection des données sources, le rééchelonnement des données sources, l’agrégation des données rééchelonnées, puis la déclaration d’une mesure d’incertitude. Le processus de calcul intègre également un mécanisme strict de contrôle de la qualité qui consiste en calculs indépendants effectués en parallèle par deux chercheurs internes et deux conseillers universitaires sans affiliation à Transparency International