Alors que la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique COP26 a débuté à Glasgow, Transparency International exhorte les dirigeants mondiaux à renforcer la transparence, la responsabilité et l’intégrité afin de garantir une action efficace contre la crise climatique.
Dans le cadre des discussions annuelles de la COP, les pays sont invités à présenter des stratégies ambitieuses de réduction des émissions, à s’adapter pour protéger la biodiversité, à mobiliser des financements privés et publics et à élaborer un cadre légal pour atteindre ces objectifs. De potentiels progrès dans ces domaines risquent toutefois d’être entravés par différentes formes de corruption, du trafic l’influence au détournement de fonds. Si l’on ne s’y attaque pas directement, elle continuera de saper l’action climatique jusqu’à ce que cet élan crucial soit perdu, prévient Transparency International.
La corruption reste un obstacle majeur au succès des mesures d’adaptation et d’atténuation de la crise climatique, dont les montants considérables – rien qu’en 2018, le financement du climat a totalisé 546 milliards de dollars US à l’échelle mondiale – constituent un terrain favorable aux détournements.
Les résultats de la COP25 ont été maigres, et il faut faire beaucoup plus cette année. Les entreprises connues pour saper l’action climatique, dont beaucoup sont de grands producteurs de gaz à effet de serre, sont toujours autorisées à exercer une influence disproportionnée par le biais du lobbying, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du cadre de la COP26 ; les pays développés n’assument toujours pas leur juste part financière dans la lutte contre le dérèglement climatique ; la mise en place des marchés du carbone manque toujours de mécanismes anti-corruption.
Transparency International se joint à la communauté internationale et à la société civile pour s’assurer que la COP26 ne se termine pas sur de vaines promesses. Via sa section britannique, dans une lettre adressée au président de la COP26, Alok Sharma, Transparency International a récemment mis en garde contre les conflits d’intérêts qu’ils soient réels ou simplement ressenti par les citoyens, suffit à saper la confiance du public et à menacer les progrès vers les objectifs des Accord de Paris.
La crise climatique est également un défi de gouvernance, mais le besoin de garanties anti-corruption a, jusqu’à présent été largement absent des discussions sur le climat. Il est urgent de changer de perspective et d’approfondir les efforts en faveur de la transparence, de la responsabilité et de l’intégrité pour garantir une action efficace contre la crise climatique.